Ernst Friedrich Karl von SALOMON 
 

Les (de, Von) SALOMON sont apparus en Alsace après la guerre de 30 ans.
Le couple Jean SALOMON / Catherine GOME a eu son premier enfant le 15/2/1688 à la Ville de Paille ou Ville Neuve Brisach.
Cette ville, construite à partir de 1675 sur une île du Rhin entre Biesheim et Vieux-Brisach,  a été pendant près de 25 ans la capitale juridique de l’Alsace par la présence dans ses murs du Conseil Souverain d’Alsace (CSA) transféré à Colmar en 1699 suite à la destruction complète et volontaire de cette ville aussi nommée Ville Neuve Saint-Louis.
Le couple s’établit à Colmar en 1699 où nait, le 2/4/1700, Jeanne Françoise (qui deviendra religieuse aux Annonciades à Epinal).
Jean Salomon exerçait les fonctions de Receveur des domaines & bois d’Alsace et procureur au CSA.
Bon nombre des descendants du couple figurent dans les ouvrages suivants :
     - Mme Françoise KRUG « Recherches sur la famille SALOMON »
     - ADHR : »Le Conseil Souverain d’Alsace 1657-1790 »
     - Annuaire de la société d’histoire de Colmar : « Colmar et le Conseil Souverain 1698-1790 »
     - Claude MULLER et Jean Luc EICHENLAUB : « Messieurs les magistrats du CSA et leurs familles »

L’un d’entre eux, Jean Sébastien de SALOMON, né le 1/3/1715 à Rouffach, devient même à 33 ans président du CSA. C’est le frère de dernier, François Cassianus, né le 15/12/1717 à Colmar, qui aura le descendant le plus illustre : Ernst von SALOMON.

Ernst von SALOMON, fils de Félix Von Salomon, haut fonctionnaire de police, ancien officier du 4^ème rgt. des dragons en 1872, fut l’ennemi des démocrates autant que de la démagogie hitlérienne. Profondément marqué par sa formation à l'École des Cadets de Karlsruhe où il entre à douze ans, Ernst von Salomon se rapproche des milieux nationalistes après la défaite de 1918, rejoint les Corps Francs dans les Pays Baltes en 1919,  en Prusse-Orientale et en Haute-Silésie en 1921, avec le Freikorps Wolf, au sein des corps francs de la Baltique.

Membre de l'Organisation Consul (2), il est condamné à cinq ans d'emprisonnement pour complicité dans l'assassinat du ministre des Affaires étrangères libéral, Walter RATHENAU en 1922, échappant à la condamnation à mort parce qu'il était mineur au moment des faits.

Après sa sortie de prison, il poursuit le combat politique en prenant part notamment au mouvement des paysans dans la région du Schleswig-Holstein en 1929, à côté de son frère Bruno, ce qui lui vaut d'être encore emprisonné pour quatre mois à la prison de Moabit (3). Il en profite pour mettre la dernière main en prison à son autobiographie, Les Réprouvés, qui traite de la période 1918-1927 et qui est publiée par Ernst ROWOHLT (Rowohlt-Verlag). Il publie Les Cadets en 1933. Ces deux livres rencontrent un grand succès, contrairement à La Ville (1932), qu'il considérait pourtant comme l'un de ses meilleurs textes.

À leur arrivée au pouvoir, les nazis l'emprisonnent quelques jours avec Hans FALLADA(4), puis le libèrent. Par la suite ils lui offrent des honneurs qu'il refuse. Durant cette période, il écrit des scénarios pour la UFA, grande société de production cinématographique allemande, en s'abstenant de tout engagement politique. Il vit de 1940 à la fin de la guerre dans le village de Siegsdorf en Haute-Bavière, avec sa compagne d'alors Ille GOTTHELFT.

Après la défaite de l'Allemagne en 1945, il est interné dans un camp américain pendant quelques mois, les Américains le soupçonnant d'avoir été nazi. Il est libéré le 5 septembre 1946 et il continue à travailler pour le cinéma et s'attache à défendre la mémoire allemande tout en affichant des positions pacifistes, comme à la conférence de Tokyo contre la bombe atomique en 1961, à l'issue de laquelle il obtient la plus haute distinction japonaise pour la paix, La Chaîne des Mille Grues.

Son livre publié en 1951, Le Questionnaire (Der Fragebogen), traitant de la dénazification, rencontre un grand succès. Une version allemande filmée est tournée en 1985 par la Norddeutsche Rundfunk, avec Heinz Hoenig dans le rôle de Von SALOMON.

Un de ses ancêtres, Louis Frédéric Cassianus Von SALOMON, né à Rouffach le 12/10/1759 et décédé à Geldern en Prusse, officier de cavalerie, participe au complot de Pichegru en 1804 contre NAPOLEON avant de quitter la France pour être anobli en 1827 en Prusse.

J’ai contacté sans succès par courrier, fin 2012, son fils M. Cassian Von SALOMON, né le 18/8/1956 à Winsen, chef rédacteur du Spiegel à Hambourg.

Cette famille aurait pour ancêtre en France Marco de SALOMON, noble vénitien, envoyé comme ambassadeur de la République de Venise auprès du prince de GALLES à Bordeaux en 1370.

Ascendance agnatique d’Ernst von SALOMON.

Son ascendance alsacienne est confirmée par les données recueillies sur le site http://www.deutsche-biographie.de/sfz109847.html trouvé par M. Wolfgang Trogus (1).

Sources :
- Geheimes Staatsarchiv Preußischer Kulturbesitz  www.gsta.spk-berlin.de
- « Alsace Noble" de Ernest LEHR 1870 Bibliothèque du Crédit Mutuel
-  Premiers officiers Schles. Schleswig. Dragoner-Regiment Nr. 4 im 19. Régiment de Dragons au 19^ème siècleJh. » » »
http://www.lueben-damals.de/erinnerungen/dragoner_namen.html
- Abu Ghraib – ein Einzelfall? Was Ernst von SALOMON 1945/46 in US-Lagern erlebte http://www.gerhardfrey.de/-/Salomon.html.
 - Mes ouvrages Rpc Biesheim-Vogelfgrun et Rpc Rouffach.
- « Anthologie critique des idées contemporaines » de Alain de BENOIST (page 539 « L’Allemagne de von SALOMON)
- Relevé des naissances et mariages catholiques de Colmar de Mme AGNEL, archives Municipales de Colmar.

(1)    Remerciements à M. Wolfgang TROGUS qui m’a beaucoup aidé dans les recherches en Allemagne et sur Internet.
(2)  Organisation Consul : organisation nationaliste active durant la république de Weimar
(3)   Prison Moabit : prison construite en 1848 à Berlin.
(4)   Hans FALLADA, de son vrai nom Rudolf DITZEN, alcoolique notoire, romancier et journaliste allemand, il est incarcéré par les nazis en 1933 puis en 1944.
(5)  Dates relevées dans l’ouvrage « Messieurs les magistrats du Conseil souverain d‘Alsace (CSA) au XVIII e siècle » de M. Claude MULLER et Jean-Luc EICHENLAUB.

Autoportrait                                                    Le bal                                            Partie carrée

Jacques Joseph « James » TISSOT James Tissot, pseudonyme de Jacques-Joseph Tissot, né à Nantes le 15 octobre 1836 et mort à Chenecey-Buillon le 8 août 1902, est un peintre et graveur français qui a passé une partie de sa vie en Angleterre où il était apprécié comme peintre de la haute société de l'époque victorienne. Après la guerre de 1870 et la Commune de Paris, il s'installe à Londres en 1871 où il réussit brillamment comme peintre de l'élégance féminine et comme caricaturiste pour Vanity Fair. À la mort de sa compagne Kathleen Newton en 1882, il revient à Paris et expose avec succès des portraits de femmes de diverses conditions sociales dans leur environnement quotidien. À partir de 1888, il vit une révélation religieuse et se consacre dès lors jusqu'à la fin de sa vie à des sujets bibliques, nourrissant son art d'observations effectuées lors de voyages en Palestine et à Jérusalem : ces œuvres chrétiennes largement éditées en français et en anglais lui assurent alors une grande renommée. Source : Wikipédia Ascendance agnatique de Jacques Joseph « James » TISSOT. Prénom Nom Date de Naissance Lieu de Naissance Profession 1- Jacques Joseph « James » TISSOT 15.10.1836 Nantes Peintre, graveur 2- Marcel Théodore TISSOT 15.02.1807 Trévilliers Drapier 4- Marie Joseph TISSOT 16.08.1768 Biesheim   8- Guillaume Joseph TISSOT 06.09.1738 Trévilliers Officier rgt d’Eptingen, marié à Biesheim le 07.01.1766 avec Marie Anne SERRAFONS